Spa
Les bassins bouillonnants dénommés SPAS sont des eaux très à risque au regard du développement de légionelles et bactérien en général. La température de l’eau d’environ 36°C constitue le principal facteur de développement bactérien. Ce paramètre est non éliminable par nature. Le traitement de l’eau couplé à l’hydraulique, reste la cause des pathologies.
Les conceptions des réseaux d’eau des spas sont souvent inadaptées et prévues à moindre prix.
Prévention de risques légionelles dans les Spas et bassins bouillonnants
La contamination dans l’eau des spas est particulièrement élevée. Elle est sans commune mesure avec celle des piscines disposant d’un volume d’eau bien supérieur. La contamination bactérienne apportée par les usagers est, entre autres, composée de bactéries de types Pseudomonas aeruginosa, coliformes totaux, coliformes fécaux, steptocoques fécaux, staphylocoques totaux… mais aussi de bactéries aérobies revivifiables à 37°C, et de germes pathogènes autres. Les bactéries de type Legionella, proviennent de l’eau d’appoint des spas. Elles ne sont pas détectables et sont en quantité infime. Toutefois, elles se développent une fois arrivées dans l’eau des spas. Sur le plan quantitatif, cette contamination de l’eau est dépendante de facteurs variés comme : la provenance de l’eau d’appoint, le nombre de baigneurs simultanés, le nombre de baigneurs cumulés journellement, le volume d’eau, le renouvellement d’eau, la nature des traitements de l’eau. Les paramètres limitants sont à déterminer. Compte tenu de la nature de l’eau et des conditions d’utilisation et environnementales, le risque sanitaire doit être réduit par le nombre de baigneurs, le volume et le renouvellement d’eau, les procédés de traitements continus et discontinus.
La part de contamination bactérienne aura naturellement une propension au développement au sein de l’eau et sur les surfaces en contact. L’accroissement de la contamination peut être néfaste pour les usagers.
En France, la réglementation de l’eau des spas est prise en compte par le décret de 1981 et ses textes modificatifs.
Les facteurs favorables aux légionelles dans les spas
D’une manière générale, les trois facteurs favorables aux légionelles sont d’abord une température de l’eau comprise entre des valeurs de 30°C et 40°C avec un optimum vers 37°C, ensuite l’encrassement par les dépôts tels que le tartre, la corrosion, les matières organiques et enfin la stagnation de l’eau dans les bassins, les canalisations et les équipements.
Dans le cas des spas, ces trois facteurs sont rassemblés. Ainsi, par manque de vigilance, l’eau des spas peut être propice à la prolifération des bactéries très virulentes de type légionelles notamment.
La température de l’eau est très favorable puisqu’elle se situe généralement aux environs de 35-37°C. Pour les durées de mise hors service, l’eau n’est pas maintenue en température, cependant, cette température reste favorable puisqu’elle se maintient quasiment à celle du milieu ambiant.
Les dépôts sont présents sur les parois des bassins des spas, dans les filtres, les pompes et les canalisations associées... Ces dépôts sont générés par deux phénomènes ; d’une part les dépôts minéraux dus à la précipitation de composés, c’est-à-dire à la formation de matières solides au sein de l’eau ou sur les parois en contact avec l’eau (au sens chimique du terme, la précipitation est la formation de composés solides dits « complexes »).
Ce phénomène est dû en partie à la nature de l’eau, si l’eau est très minéralisée, la précipitation de composés est fortement accentuée. Ces dépôts sont formés soit au sein de l’eau, ce qu’on nomme la germination homogène, soit sur les parois en contact avec l’eau, c’est la germination hétérogène. Le cas le plus courant est la formation de carbonate de calcium et de magnésium, communément appelé tartre, encore que ce vocable est plus général. Dans tous les cas, ces dépôts sont des supports de développement bactérien.
Enfin, la stagnation de l’eau est effective pendant les arrêts qui sont généralement réguliers et parfois d’une durée de plusieurs jours. L’équilibre lié à la qualité sanitaire de l’eau des spas est particulièrement difficile à préserver. C’est un ensemble de facteurs qui concourent à l’équilibre fragile de l’eau.
Prévention contre les risques de bactéries et traitements par notre société ANTAGUA
La prévention du risque légionelles est liée à la suppression des trois facteurs désignés. La qualité bactériologique de l’eau des bassins est ainsi recherchée, qualité de l’eau dépendante directement du traitement ou des traitements de l’eau appliqués. La qualité bactériologique de l’eau est le fait de deux points conjugués que sont les deux types de traitements dits continus et discontinus.
Il faut noter au passage la notion de « spa en service » et « spa hors service ». Pour ces deux modalités, les traitements diffèrent, car dans le premier cas, la nature de l’eau doit respecter une qualité acceptable d’un point de vue contact avec les parties sensibles de l’être, les yeux, la peau, les parties génitales… Dans le second cas des spas hors service, l’eau peut subir des corrections désinfectantes significatives avec des dosages élevés, et elle peut également servir de vecteur de désinfection avant rejet.
Les traitements continus sont autant nécessaires que les traitements discontinus. Deux points sont essentiels pour l’efficacité des traitements continus, d’une part les performances des équipements de traitements et ensuite leur l’entretien et leur maintenance.
Les procédés de traitement discontinus peuvent être mis en œuvre manuellement, ce qui nécessite des moyens de personnel, ou encore avec des automatismes.
Vers une amélioration du traitement de l’eau
En matière de traitement continu de l’eau des spas, l’amélioration des procédés mis en œuvre est nécessaire. Dans certains cas particuliers, compte tenu de conceptions ou d’utilisations particulières, l’innovation est même incontournable.
Les traitements actuellement appliqués sur les spas sont issus des traitements d’eau des piscines. Dans une certaine partie des cas, il y a une carence du traitement de l’eau, car le dimensionnement des filtres, le dosage de réactifs, le temps de séjour, le renouvellement d’eau… ne sont pas suffisamment pris en compte.
Les procédés de traitements doivent prendre en compte le respect de la qualité de l’eau et en aucun cas être néfastes aux usagers. Ces deux points doivent être simultanément intégrés à toute installation. Enfin, les traitements doivent tenir compte en tout premier lieu de la réduction du risque bactériologique qui reste le risque majeur des usagers.
Demandez davantage d'information au 02 99 72 81 50
Pour les traitements et la prévention des risques de bactéries, vous pouvez faire appel à notre société ANTAGUA au 02 99 72 81 50 ou par le biais du formulaire de contact situé en bas de page. Nous tâcherons de revenir vers vous dans les plus brefs délais. Notre équipe technique intervient sur tout le territoire français ainsi que dans les DOM. N'hésitez pas à solliciter notre savoir-faire et nos compétences pour les diagnostics et expertises des réseaux d'eau sanitaires.
Etude réalisée en 2018 par Patrick Paris & Galya Ortéga pour l’association Spa-A :
"Patrick Paris, Directeur de Antagua, société spécialisée dans le domaine de l’eau pour les risques sanitaires et les expertises associées. Les secteurs d’intervention sont les hôpitaux et établissements de santé, les hôtels, les logements, les collectivités, les thalassothérapies, les spas…
« Le risque sanitaire lié à l’eau est présent au sein de nombreux établissements. Si la prévention sanitaire de l’eau est notamment prise en compte dans les établissements de santé et les structures de taille élevée, pour les Spas de bien–être il est essentiel d’intégrer progressivement les bonnes pratiques d’hygiène de l’eau dans les centres de taille réduite. Chaque usager de ces établissements, est en effet de plus en plus demandeur et exigeant au regard de l’hygiène. Les gestionnaires et responsables trouveront dans cet ouvrage les bases primordiales des pratiques. Cette étude est établie pour les membres l’association Spa-A et également pour tous les acteurs concernés ».
Galya Ortéga, Administratrice de Spa-A, consultante en développement des Spas, création de soins et formation. Conférencière. Journaliste et auteure de nombreux ouvrages sur le bien-être. Spécialisée dans le développement durable dans les Spas.
« Ce sujet est dérivé de ma spécialité et de ma compétence. Travaillant très souvent dans les Spas et les Thalassos, j’ai observé parfois une méconnaissance des principes d’hygiène associée à un manque de connaissances à l’égard des moyens de maîtrise des problématiques. Passionnée par ce sujet, je me suis associée à Patrick Paris qui est un vrai spécialiste pour mener à une bonne fin une étude de qualité ».
Aldina Duarte Ramos, Présidente de Spa-A :
« Spa-A a pour but de rassembler les professionnels du bien-être, et de créer une plateforme d’échange et de partage de connaissances ».
Spa-A porte chaque année un projet majeur piloté par ses membres. C’est dans ce cadre que s’inscrit « l’Etude sur l’hygiène de l’eau et des surfaces ». Le métier avait besoin d’un document aussi essentiel. Je suis très heureuse de pouvoir vous présenter ce nouvel outil et remercie Patrick Paris et Galya Ortéga pour la coordination et la rédaction de ce travail inédit. »"
Extrait Hygiène de l'Eau et des Surfaces dans les Spas et Thalassos